À une époque où les dialogues avec les morts envahissent aussi la forme narrative de la série télévisuelle, l'initiative de deux jeunes chercheuses de l'Université Paris 3 consistant à questionner la présence des spectres et de leurs différents avatars dans la littérature en langue romane (Italie, surtout, mais aussi Espagne et Portugal) est à signaler. Si les auteurs transalpins de la seconde moitié du XXème siècle, (Morselli, Calvino, Siti, Tabucchi entre autres) se taillent la part du lion, ce n'est pas seulement parce que les deux éditrices sont italianistes. Il existe chez les écrivains ayant vécu sous le fascisme et dans les années de l'immédiat après-guerre, au moment où la société italienne a tenté de solder les comptes avec le "ven...